Maison médicale de garde de Douai
Maison Médicale de Garde de Douai : un dispositif qui fonctionne de mieux en mieux
Le 15 avril 2015, la Maison Médicale de Garde (MMG) entrait en fonction. Financé par l’ARS, le projet repose aussi sur un solide partenariat avec l’hôpital. Retour sur la naissance de ce dispositif avec le Dr Dohein, médecin généraliste à Lambres Lez Douai et président de la MMG.
Pourriez-vous nous expliquer le concept de la MMG ?
La MMG est une association née de la volonté d’un collectif et notamment de 4 médecins généralistes du Douaisis (les Drs Lepoutre, Dujardin, Crestel et Decreton) de créer un lieu identifié de consultation pour la population pendant les heures de fermeture des cabinets médicaux, et ce pour anticiper la baisse démographique de médecins généralistes sur le territoire.
Le concept des gardes médicales n’est pas nouveau. Déjà dans les années 1950-60, des médecins de garde se déplaçaient au domicile en nuit profonde, voire 24h/24. En 2002, pour limiter les déplacements à domicile au médicalement nécessaire, une régulation départementale a été mise en place. Puis le volontariat a été inscrit dans la loi. Mais les lieux de consultation changeaient en fonction des médecins de garde, ce qui pouvait freiner la venue de certains malades. C’est ce que corrige la MMG. Une installation à proximité d’un service d’urgences nous a été demandée par l’ARS, notre financeur. Nous avons donc intégré un ancien logement de fonction du CH de Douai situé à 100m du bâtiment principal, qui, tout en étant sur le site de l’hôpital permet une distinction plus facile aux yeux des usagers.
Quel est son rôle ?
La MMG est un lieu de médecine générale de 1er recours qui, en aucun cas, ne vient remplacer le service d’urgence hospitalier. Les malades qui relèvent de l’urgence vitale doivent composer le 15. De même, les malades pour qui le recours à un plateau technique (radiologie, biologie, ECG) est nécessaire doivent se rendre aux Urgences.
Autre grande distinction, la MMG fonctionne sur le mode de la régulation. Pour éviter l’engorgement, le médecin de garde à la MMG n’assure que les consultations qui ne peuvent être remises au lendemain.
Comment fonctionne-t-elle ?
La MMG assure des gardes médicales les soirs de semaine de 20h à minuit, le samedi de midi à minuit et le dimanche de 8h à minuit. A ce jour, ce sont près de 40 médecins qui assurent à tour de rôle les 365 jours de garde annuels.
Avant de se rendre sur place, le patient doit appeler le 03 20 33 20 33, c’est l’étape de la régulation. A l’aide de quelques questions, le médecin évalue son état et si sa situation le justifie, lui propose un créneau de consultation.
Les honoraires sont perçus par le médecin comme dans son cabinet médical. Le tiers payant sur la part du régime obligatoire est possible là où en revanche le tiers payant sur la partie complémentaire demeure pour le moment impossible pour des raisons techniques. Avec le tiers payant, un adulte paie entre 15€45 et 20€25 et un enfant de moins de 6 ans entre 16€95 et 21€75.
Que peut-on dire de la fréquentation de la MMG depuis son ouverture ?
Elle va croissante ! Alors que seulement trois secteurs du Douaisis (Douai, Sin le Noble, Auby-Faumont), bientôt complétés par un quatrième (Brebières, Corbehem, Férin), sont concernés, l’activité ne cesse d’augmenter. Actuellement, nous comptons 300 personnes par mois soit entre 1 et 5 personnes les soirs de semaine et 35 personnes le week-end avec, avec notamment des pics de fréquentation sur les périodes de pont. Nous réfléchissons d’ailleurs à équiper un second cabinet de consultations pour les dimanches matins en période hivernale.
En quoi consiste le partenariat qui a été engagé avec l’hôpital ?
En plus de mettre à notre disposition ses services supports (services techniques, ressources humaines etc), le personnel du CH de Douai assure l’accueil des malades au sein de la MMG et prend en charge le travail administratif inhérent à l’exercice médical. La proximité avec le service des Urgences est aussi un bel avantage car il nous permet d’y adresser des malades lorsque c’est nécessaire et réciproquement.